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Ceux qu’on appelle les « nouveaux russes » sont les nouveaux riches qui ont su profiter de la Perestroïka et de la chute de l’URSS. Le film s’attache à suivre l’un de ceux-là sur une quinzaine d’années, de 1985 où il décide d’arrêter la recherche, encore trop « encadrée », pour profiter des bouleversements de son temps et se lancer dans le business, jusqu’à aujourd’hui, où il est mêlé à un scandale politico médiatique ressemblant étrangement à celui, actuel, de la chaîne NTV. (Le film a été inspiré de la vie de l’oligarque Boris Berezovski) Le portrait de la Russie tel qu’il est fait dans ce film, s’il est réaliste, n’est guère reluisant. Ce dirigeant d’un empire industriel, puis médiatique, construit à la force du poignet (et grâce aussi à de solides relations), qui se présente comme l’icône de la presse libre menacée par le pouvoir du Kremlin, se révèle plus trouble qu’il n’y paraît. Les régimes changent, les têtes restent, le pouvoir est maintenu entre les mêmes mains… Ce film, passionnant, nous montre la déliquescence de tout un pays (présente jusque dans l’infirmité d’un vétéran d’Afghanistan), la réussite, insolente, de quelques uns, la corruption et les manipulations qui accompagnent tous ces affrontements et luttes de pouvoir dans une époque encore incertaine pour la Russie. Peu rassurant. | ||
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