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L’actualité des facqueux à nanterre


     Au bout de deux mois d’investigations, votre envoyé spécial in ze fac of nanterre est à même de vous délivrer ses premières conclusions sur la vie après le bac : glande forcée ou consentie ?
     Ainsi, passant outre le traditionnel comptage de doigts de pieds de début d’année, histoire de vérifier que tout est prêt pour une bonne entrée en matière, on va pouvoir observer les désillusions et les joies non dissimulées du nouvel étudiant facqueux.
     En effet, en juin, plein d’espoir, le Futur Etudiant of ze Nanterre District University (que pour des raisons de commodité nous abrévierons par FENDU), le bac en poche, est à même d’apprécier un bel été d’insousciance, en ayant une pensée pour une autre catégorie d’individus un peu plus irresponsables, les fous qui travaillent pendant les vacances du bac pour préparer Science-Po (on voit ce que ca donne apres).

1)La Gare

     Le premier contact avec la fac, sauf pour les acharnés du (ci)boulot qui ont aussi essayés les tests de langues en bideug, c’est d’abord
la gare du RER.
     Cette découverte du monde merveilleux des transports en communs et de leurs imprévisibilités commence pour le FENDU : en la gare de nanterre-U, coexistent deux mondes séparés par une voie et materialisée par deux quais : le monde des ratpiste et celui des sncfistes.
     Autant dire que, passé la joie des premiers instants, le FENDU se rend compte que par miracle , ces quais communiquent, malgré la rivalité qui existe entre eux : si un problème existe sur une voie, il est toujours notifié sur les écrans d’information, que la société régissant le quai d’en face est seule responsable des troubles.
      Puis, en empruntant le passage souterrain, le FENDU fait d’autres découvertes étonnifiantes : il y a, entre deux rangées de tourniquets (situées en dessous de la voie de séparation), une grande barrière.
      Mur de la honte ? Limite affichée à la fraude ?
      Mais c’est vite oublier que Nanterre c’est avant tout l’université des libertés. Cela se ressent dans la gare, puisque la barrière est toujours ouverte, permettant au fraudeur de frauder, et au FENDU qui a trop froid au mains de ne pas sortir son ticket de carte orange, puisqu’il n’a pas droit à la carte magique qui fait « ding », réservée à quelque chanceux.
     
     Nanterre c’est aussi l’université de toutes les fraternités, puisque dans le froid du matin, tous les usagers vous font la joie de se serrer contre vous dans toute la portion de trajet qui va du quai a l’université, non pas parcequ’il n’y a pas de place, mais parcequ’ils sont trop content de se tenir chaud, quand bien même ils seraient en retard.
      De tout facon , à nanterre , la notion de temps revêt une forme mystique, que le joyeux FENDU ne tarde pas à percer, à appliquer, à aimer.
     

2)De la gare au batiment de droit : voyage au bout du parking

      En effet quelle n’est pas la surprise du FENDU quand à la sortie de sa gare, il débouche dans un parking !
Ayant traversé (presque) sans encombre ce lieu sordide, le FENDU arrive à l’entré de nanterre.
      L’entrée de nanterre a cela de fameux qu’elle n’existe pas.Elle est uniquement matérialisée par l’interstice entre deux batiments et par un panneau d’indications.
     Imaginez un mauvais jeu vidéo : à nanterre, vous évoluez dans un grand espace situé au croisement d’une ligne sncf, d’une ligne ratp, et de deux autoroutes. Au milieu de cela, un vaste espace plat, duquel s’élèvent de nombreuses barres d’immeubles que l’on appelle batiment A B C D E F G H, BU, RU…
      Heureusement, le FENDU est un malin et a noté aux journées portes ouvertes que le bâtiment de droit est le plus près de la gare, mais aussi le plus beau (désolé pour les autres).IL a donc tout naturellement choisi cette matière, en prenant soin de ne choisir que des options à horaires confortables, histoire de pouvoir faire la grasse matinée le plus souvent possible.
      Mais passée cette porte informelle, le FENDU doit lutter dans la jungle de la politique de super marché : en effet, de nombreux démarcheurs lui proposent toujours des tracts-papier brouillon, avec des images d’un coté , et parfois du texte, comme « non aux réformes », « non au racisme », « non à la droite », « non à la gauche »…

3)Les cours à nanterre

      …Cela permet au FENDU de vérifier cet adage : à nanterre, on pourrait venir avec seulement un stylo.
En effet , tout est fourni : tables à colorier, déjà garnies de tipex, voisins et voisines à embêter, grands amphis pour tester les dernieres trouvailles aériennes , mais aussi les dernieres éditions des 20 minutes gracieusement laissées là par de gentils étudiants pour qu’on aie de quoi s’occuper.

      Entre les cours, plusieurs activitées s’offrent au FENDU : tenter sa chance aux machines-à-cafés-jackpot et les distributeurs-jackpot ; se plonger dans les lectures variées et intelligentes des panneaux d’affichage, faire la course de table a table dans l’amphi, détraquer la sono pendant que le prof prends son café…

4) les TDs

      Puis vient l’heure fatidique du TD . Revu en une demi-heure la veille avant de se coucher, il est le lieu où glande prend tout son sens. Le td est en partie pratique pour etudier le trafic ferroviaire au dehors : horaires, fréquences, mécanismes, etc.
      Malgré les trésors d’ingéniosité que déploient les chargé(e)s de TD, choisi(e)s de plus pour rassurer le petit FENDU (manuela , ca vous dit quelquechose ?),celui-ci , meme en se concentrant , ne peut s’empecher de repondre a coté de la plaque.
      Pour l’anecdote, j’ai moi-même provoqué le fou rire incontrôlable de ma chargée de TD de constit’ (comme on dit chez nous), puis de toute la classe pendant un quart d’heure, rien qu’en affirmant qu’un décalage pouvait exister entre le mandat présidentiel (7 ans) et la législature de l’assemblée nationale (5 ans).hilarant.

Conclusion hative

      Bref, on peut parler encore longtemps du climat nanterrois si particulier, dans le tourbillon des guéguerres de syndicats, mais aussi de la lutte pour la survie au RU , de la meilleure technique pour remplir le plus possible sa coupelle de compote de pommes, de la meilleure facon de faire péter les plombs à une salle entiere de petite BU rien qu’en absorbant un paquet de bastogne en moins d’un quart d’heure, de l’art de se moucher bruyamment en plein dans les « blancs » d’amphi…
      Ce petit apercu, c’était juste pour vous montrer que loin des racontars, nanterre n’est pas si glauque, et que l’on s’y marre largement assez.
En tout cas moi, aujourd’hui, je n’échangerais cela pour rien au monde, même pas Assas.

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