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Le Combat Ordinaire, Manu Larcenet (Dargaud, 2003)


Manu Larcenet - Le Combat Ordinaire - Dargaud - 2003


"C'est l'histoire,

D’un photographe fatigué,

D’une fille patiente,

D’horreurs banales,

Et d’un chat pénible.
"

(quatrième de couverture)




Marco, la trentaine, est un photographe (névrosé) qui a perdu l’envie de son boulot. Il en a assez de prendre en photo « des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir ». La BD de Larcenet le suit dans sa vie de tous les jours, dans ses relations avec son frère (avec qui ils s’appellent « Geooorges !!! »), ses parents, etc.

Le Combat Ordinaire raconte ce combat de tous les jours qu’est le quotidien, l’incompréhension avec les autres, les peurs, les névroses, les secrets inavouables… Dans la BD, le temps s’écoule au rythme des personnages, six mois peuvent passer entre les pages, mais ils continuent leur conversation.

Cette élasticité du temps permet à Larcenet d’insister sur les silences (ils sont nombreux) pour faire passer la sérénité, la réflexion, ou les tensions qu’engendrent les situations. Cela renforce le poids des dialogues, très denses et très biens écrits, et qui traduisent l’incompréhension irréductible entre Marco et le monde qui l’entoure.

Le Combat ordinaire est une BD très réussie sur un spleen contemporain, sur la solitude et sur l’impossibilité de communiquer ; à lire absolument « si vous ne voulez pas être réincarné en plaque d’égout ».